Saison 06/07 - Mars

Reading FC - Portsmouth FC - 17/03/2007

Source: ITK forum - RFC lad view

Coup de chapeau aux gars de Portsmouth qui sont venus à nous alors que beaucoup seraient restés dans le pub The Guineas avec les flics à l'extérieur.

Nous savions qu'ils étaient en route; nous avons donc quitté notre pub pour aller au devant de la 20aine d'anciens de Portsmouth.
Quelques coups échangés avant qu'ils ne soient escortés par la police jusqu'au stade.

Plus tôt dans la journée, d'autres gars prendront aussi quelques coups.

PSV Eindhoven - Ajax Amsterdam - 18/03/2007

Source: mail + ajaxfotoside.nl


D AUTRES NEWS PLUS TARD

A la fin de la rencontre, mécontent du résultat (1-5), des supporters locaux ont caillaissés le train de leurs rivaux.

Arrestations à Munich - 14/03/2007

Source : eurosport

La police de Munich a procédé à l'arrestation de 24 hooligans liés au Bayern Munich et au Munich 1860, soupçonnés d'avoir participé en février à une bataille rangée avec des hooligans autrichiens.

La police bavaroise a annoncé mercredi avoir mobilisé 170 fonctionnaires pour cette opération menée contre des individus âgés entre 18 et 40 ans, certains déjà connus des services de police. Une procédure judiciaire pour coups et blessures a été ouverte, a précisé le parquet de Munich. La bagarre "organisée" à l'avance par les supporteurs allemands et autrichiens s'est déroulée le 11 février à Kufstein, à une dizaine de kilomètres de la frontière germano-autrichienne. La police autrichienne avait eu vent de ce "match", pour reprendre le jargon du milieu des hooligans, mais était arrivée trop tard. L'Autriche est avec la Suisse le pays organisateur de l'Euro 2008.

Nazis contre hooligans à Rotterdam - 17/03/2007

Source: http://www.kw.nl/~ffp

Des supporters du groupe radical Natinale Alliante se sont présentés à Rotterdam pour un meeting politique.
Ces derniers seront attaqués par les hooligans locaux.
Dix nazis seront arrêtés.

TOTTENHAM - CHELSEA FC - CUP - 19/03/2007

Source : AP + Reuters + The Sun

Tottenham interdit à vie le supporter qui a attaqué Lampard

Le club de Tottenham a interdit à vie le supporter qui a surgi sur le terrain et a tenté de frapper le milieu de terrain de Chelsea Frank Lampard lundi en Coupe d'Angleterre.

La Fédération anglaise a ouvert une enquête sur les conditions de sécurité à White Hart Lane. L'homme, accompagné par un autre individu identifié par Tottenham comme un supporter de Chelsea, est entré sur le terrain après la défaite 2-1 des Spurs en quarts de finale.

Tottenham a annoncé mardi qu'il allait coopérer pleinement avec la FA.

La police a confirmé que les deux supporters avaient été arrêtés. L'un d'entre eux a été inculpé pour agression.

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La FA enquête après l'agression de Frank Lampard

La Fédération anglaise de football (FA) a pris contact avec l'équipe de Tottenham Hotspur après qu'un supporter a agressé le milieu de terrain Frank Lampard lors de la victoire de Chelsea 2-1 sur les Spurs, lors d'un match de Coupe d'Angleterre disputé lundi.

Lampard, qui célébrait avec ses équipiers la victoire de Chelsea en quart de finale de l'épreuve, a évité le coup de poing que tentait de lui asséner un supporter.

Le spectateur a été maîtrisé sur le terrain avant d'être évacué par les services de sécurité.

"Ces scènes sont totalement inacceptables et nous allons contacter les Spurs le plus tôt possible", a déclaré mardi un porte-parole de la FA.

"Nous voulons établir quelles mesures de sécurité avaient été mises en place pour le match."

Chelsea sera opposé à un autre club de Premier league, les Blackburns Rovers, en demi-finale de la Cup.








Vidéos :
https://www.youtube.com/watch?v=0cHXHWf0qEQ
http://www.fishki.net/comment.php?id=18991

Algérie: Bordj Bou - Arréridj - 19/03/2007

Source : LIBERTE

Des incidents à la fin du match

On s'attendait à un derby de feu à Bordj Bou-Arréridj. Il l’a été, mais après la fin du match. Une fois la fin du match sifflée, plusieurs centaines de supporters sont entrés dans une rage folle contre leur équipe, si bien que tout ce qui pouvait être cassé n’a pas été épargné.
Des jets de pierres, des pneus incendiés et des vitres brisées. Tout passe sur le chemin des Criquets. Le nombre de véhicules endommagés et les dégâts occasionnés ne sont pas encore établis. On déplore également de nombreux dégâts matériels à l’extérieur du stade (des biens publics et privés). La police avait classé cette rencontre à haut risque et malgré l’imposant dispositif de sécurité, l’incident s’est produit. L’intervention et la mise en action d’un canon à eau et tous les moyens anti-émeute n’ont pas réussi à calmer les supporters. D’après des témoins, il semblerait que plusieurs arrestations ont été faites, mais sans aucun blessé enregistré.
À noter que les Criquets n’ont en aucun moment touché ou agressé l’équipe ou les visiteurs.“C'est la conséquence d'une rencontre qui s'est jouée avec beaucoup de tension”, avait déclaré un dirigeant de l’équipe. “Les incidents de cette nature après un match de football sont courants, mais il semble qu'un petit nombre de supporters avaient prévu de se retrouver après le match pour une action”, conclura notre interlocuteur.
Il a fallu plus de deux heures aux policiers pour rétablir le calme. Un calme précaire vu la colère et la déception des Criquets.

ADO den Haag - Sparta Rotterdam - 17/03/2007

Source : AD.nl

Des dizaines de supporters d'ADO mécontents du résultat de leur équipe ont quitté le stade avant la fin de la rencontre et ont causé des troubles. La police est intervenue mais n'a procédé à aucune interpellation.

Emeutes à Utrecht - 12/03/2007

Source : AD.nl + Gelderlander

Suite au meurtre d'un homme par des policiers, un habitant de 54 ans du quartier d'Ondiep, dénommé Rini Mulder, supporter du club d'Utrecht, un groupe d'environ 300 individus s'est spontanément rassemblé et a causé de nombreux troubles en ville. Les incidents ont duré toute la nuit entraînant de nombreux dégâts matériels. Un commissariat a été incendié et de nombreux véhicules dégradés. La police a procédé à l'interpellation de 135 personnes dont 6 ont été présentées à un juge. Le lendemain des hooligans venus des différents clubs du pays (Ajax, Feyenoord et Den Haag entre autres) ont renforcé les rangs des émeutiers. De nombreux incidents ont été signalés. Par la suite le calme est revenu mais la police est resté vigilante, des barrières de sécurité ont été installées tout autour du quartier et un arrêté de la mairie empêchant tout rassemblement a été appliqué. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes du meurtre. Selon la police Rini Mulder muni d'un couteau a menacé deux agents qui ont fini par l'abattre.







Jeudi soir, une marche silencieuse a rassemblé quelques 2000 personnes.





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Emeutes en Hollande dues à un meurtre anti-blanc

Le "Brussels Journal" rapporte que des émeutes ont lieu depuis trois jours dans la ville d’Utrecht (Hollande), suite à la mort d’un Hollandais de souche tué par une policière musulmane (turque ou marocaine).

Après la mort de Rinie Mulder, 54 ans, des Hollandais de souche ont mis le quartier d’Ondiep en situation d’émeute, dressant des barricades, brûlant des voitures, pillant des magasins et incendiant un centre communautaire dans des émeutes à la parisienne, mais à l’envers’.

Les habitants du quartier se plaignent depuis des mois des violences dues aux jeunes d’origine marocaine, mais rien n’est fait. Lorsqu’une fois de plus des jeunes racistes anti-blancs agressent une femme enceinte, Hollandaise de souche, M. Rinie Mulder décide d’agir. Il réussit à prendre le couteau d’un des jeunes immigrés mais lorsque la police arrive, Rinie Mulder est abattu ! La policière musulmane a tiré parce qu’il tenait ce couteau en l’air. Des témoins affirment pourtant que Rinie Mulder avait crié clairement que c’est lui qui les avait appelés.

Non seulement la police n’intervient même plus depuis bien longtemps contre les jeunes immigrés, dorénavant majoritaires à plus de 50 % dans les grandes villes comme Amsterdam ou Rotterdam, mais désormais la police tue ceux qui veulent se protéger de leurs exactions !

Chelsea : Drogba sanctionné ? - 21/03/2007

Source : Footanglais.com

A la fin du match de FA Cup entre Chelsea et Tottenham lundi soir (2-1), deux supporters des Spurs avaient pris à partie Frank Lampard le milieu de terrain des Blues. La FA mène l'enquête dans laquelle Didier Drogba pourrait être lui aussi sanctionné.

Si les deux supporters des Spurs risquent une interdiction de stade à vie, la fédération anglaise a ouvert une enquête pour connaître les responsabilités de chacun dans cet incident au cours duquel ces deux supporters étaient entrés sur le terrain à la fin de la rencontre pour agresser Frank Lampard. Didier Drogba intervenu pour aider son coéquipier est également dans le collimateur de la fédération. Après avoir visionné la cassette des incidents, elle s'est aperçu que l'international ivoirien aurait frappé violemment l'un de ces deux supporters. Le meilleur buteur de Chelsea risque gros dans l'affaire en raison de l'importance que donne la fédération anglaise à l'exemplarité que doivent donner les joueurs sur le terrain.

Estudiantes - Italiano (série B) - 19/03/2007

Source : Supergol

20 supporters ont été arrêtés suite à des violences entre fanatiques des deux clubs. Les faits se sont déroulés vers la gare lorsqu'une cinquantaine de supporters d'Italiano est arrivée en train. Plus tard c'est une vingtaine de fans d'Italiano qui ont tenté d'attaquer leurs homologues vers le stade. La police locale est intervenue immédiatement, en les bloquant. Voyant la scène les supporters d'Estudiantes ont alors échangé des projectiles avec leurs rivaux. La police a alors arrêté 20 supporters. 2 voitures particulières ont été endommagées mais aucun blessé parmi les supporters n'a été signalé.

Quilmes - River Plate - 18/03/2007

Source : LV 12

Les supporters de Quilmes ont affronté la police durant plusieurs minutes au cours de la rencontre.

Tigre - Unión - 16/03/2007

Source : elcomercioonline

Une course poursuite a lieu entre supporters sur la route 27 sur plusieurs kilomètres dans le quartier Altamira. Des supporters de Tigre ont pris en chasse les supporters de l'Union en voitures. Selon des témoins des tirs à belles réelles ont été échangés entre les supporters comme en témoigne les impactes relevées sur les véhicules. Un seul supporter de l'Union a été blessé après avoir reçu de verre suite au jet d'une pierre sur une vitre. Quelques minutes plus tard un supporter de l'Union au volant de sa voiture a été pris à parti par des supporters locaux, la voiture ayant été sérieusement endommagée.

FAMAILLA - SANIDAD - 18/03/2007

Source : La Gaceta

A la fin de la rencontre des incidents ont éclaté. Un groupe de supporters particulièrement alcoolisés a été dispersé par la police.

Olimpo - Sansinena - 17/03/2007

Source : La Voz del Pueblo

Quelques incidents entre supporters ont terni la rencontre. Les visiteurs ont été reçus à coups de projectiles. Les supporters locaux qui ont cassé une partie du grillage de la tribune populaire latérale dans les dernières minutes du match.

Pugilat au camp d'entrainement de Lezama - 18/03/2007

Source : Canal athletic

Suite aux incidents de samedi à San Mamés, où 200 supporters s'en sont pris violemment aux joueurs, une vingtaine de supporters de Lezama s'est rendue au camp d'entraînement. Cette fois-ci seules des insultes ont fusé et non des coups. Les supporters ont également jetés des oeufs sur leurs joueurs. "Au moins là ils courent !" a commenté un supporter.

FK Pirmasens - 1. FC Saarbrücken - 17/03/2007

Source : DPA

Des bagarres ont éclaté dans et autour du stade, provoquées par les supporters de Saarbrücken contre la police présente en nombre. 4 fans ont été interpellés puis relâchés assez vite.

Hertha BSC - Energie Cottbus - 16/03/2007

Source : Spiegel.de

Des bagarres ont éclaté entre supporters avant, pendant et après la rencontre. 350 policiers étaient mobilisés pour assurer l'ordre. 48 supporters ont été arrétés.

France: L1 Les clubs contre la violence - 21/03/2007

Source : L'Equipe

La Ligue avait déjà pris l'initiative le 9 mars en annonçant une série de mesures et en réclamant un accroissement du nombre d'interdits de stade. L'Union des clubs professionnels de football (UCPF) a enfoncé le clou mercredi en promettant de renforcer dès les prochaines journées de Championnat la lutte contre les fumigènes et les banderoles injurieuses.

Parmi les cinq mesures années, les contrôles des accès et locaux seront renforcés «pour éradiquer l'introduction des engins dangereux dans les stades».

Les clubs déposeront plainte désormais systématiquement contre les fauteurs de troubles, la fonction des directeurs de sécurité sera renforcée.

Symboliquement, l'UCPF a rappelé à l'issue de son séminaire que les clubs s'engageaient à éviter «toute forme de complaisance à l'égard des comportements violents, xénophobes et outrageants» et a souligné « toute déclaration ou comportement portant atteinte à la dignité de l'adversaire, de l'arbitre ou des institutions ou pouvant être considérés comme un appel à la violence sont formellement interdits».

Incidents LOSC-Man Utd - 22/03/2007

Source : La Voix du Nord

« Ce serait arrivé dans n’importe quel stade »

Le lieutenant Nicolas Thieullet est coordinateur départemental du dispositif de lutte contre le hooliganisme, rattaché à la Direction départementale de la sécurité publique du Nord (DDSP). Présent à Bollaert et à Manchester, il témoigne dans le dossier lillois transmis à l’UEFA.

– Lieutenant, sur quoi avez-vous insisté dans votre témoignage ?
« J’ai mis l’accent sur plusieurs points. D’abord, j’ai souligné le manque d’informations sur près de 2 000 supporteurs anglais, dont on ne savait ni où, ni comment, ni quand ils seraient présents. Les informations auraient dû être données par le club de Manchester, via la police britannique.
Ensuite, la fausse billetterie : même John Graves, mon homologue britannique, a été étonné du nombre de supporteurs anglais présents, de leur taux d’alcoolémie et de leur jeune âge. Les lois sont drastiques chez eux, ils viennent chercher chez nous un exutoire. »

– Vous avez assisté aux événements. Quelle est votre version ?
« Je l’ai déclaré, ce qui s’est passé à Bollaert serait arrivé dans n’importe quel stade en France et en Europe, hormis peut-être au Stade de France. Il y a eu un mouvement de foule du haut vers le bas, provoqué volontairement par des hooligans. Ils se sont pointés juste avant le début de la rencontre, en masse, pour contraindre les stadiers à laisser rentrer ceux qui n’avaient pas de tickets, ou des faux. »

– Certains ont stigmatisé une réplique trop dure de la police…
« Je peux vous dire une chose. La police a été particulièrement réactive mais elle ne pouvait pas faire autrement. Ça ne fait pas plaisir de se faire gazer, mais les Anglais ont été victimes de leurs propres supporteurs. Les “lacrymos” ont été utilisés pour éviter d’autres débordements. »

Lille écope d'une amende de l'UEFA - 22/03/2007

Source : Reuters

L'UEFA a infligé jeudi une amende de 100.000 francs suisses (61.765 euros) au club de Lille pour les incidents liés aux spectateurs et au mauvais comportement de joueurs lors de son match aller du premier tour de la Ligue des champions, le mois dernier, à Lens.

Manchester United, l'adversaire du Losc, a lui aussi écopé d'une amende de 15.000 francs suisses pour la mauvaise conduite de ses fans lors de cette même rencontre, disputée le 20 février au stade Bollaert de Lens. Les Mancuniens s'étaient finalement qualifiés 2-0 sur les deux matches.

Le club nordiste a qualifié la décision des instances du football européen d'"extrêmement sévère et disproportionnée" et annoncé qu'il pourrait faire appel.

"En l'attente de la décision motivée de l'UEFA et compte tenu de l'écart constaté dans les sanctions prononcées entre les deux clubs, le Losc juge cette délibération extrêmement sévère et disproportionnée et se réserve le droit de faire appel", a immédiatement déclaré le LOSC dans un bref communiqué.

Pour l'UEFA, les Lillois ont été sanctionnés "pour des manquements aux règles de sécurité et une organisation insuffisante, ainsi qu'en raison du comportement déplacé de l'équipe après le but marqué par Manchester United".

Début mars, l'UEFA avait rejeté un appel déposé par le Losc contre le dernier but controversé marqué par le Mancunien Ryan Giggs, qui avait tiré un coup franc alors que le mur nordiste n'était pas en place. Plusieurs joueurs du Losc avaient alors donné l'impression de vouloir quitter la pelouse en guise de protestation, même si leur club avait nié que telle fût leur intention.

Des incidents dans la foule des spectateurs avaient aussi éclaté pendant la rencontre, dont une bousculade provoquée par un débordement apparent de foule dans les gradins anglais. Selon des responsables français, le problème avait pour origine des supporters de Manchester qui avaient pénétré dans le stade avec de faux billets.

Jeudi, l'UEFA a déclaré que des partisans de Manchester avaient lancé des fumigènes et provoqué des incidents à l'entrée de Bollaert.

Les deux clubs peuvent contester en appel les amendes dans un délai de trois jours après réception de la décision motivée de l'UEFA.

"Le hooliganisme est très différent des violences urbaines" - 22/03/2007

Source : LE MONDE

Dominique Bodin, sociologue de l'université de Rennes, spécialiste des supporteurs et de la sécurité, commente la résurgence de la violence dans les stades de football français.


Les violences, partout en Europe, se multiplient dans les stades de football. Pourquoi ce sport semble-t-il être le lieu privilégié de telles éruptions ?

L'âge du public, dans les stades des équipes professionnelles, est un facteur important. Le public juvénile est plus prompt aux débordements. Si l'on compare, en première division, en France, les âges moyens des spectateurs, cela donne 32 ans pour le football, 52 ans pour le rugby et 45 ans pour le basket-ball. Dans les "virages" des stades, où se regroupent généralement les groupes de supporteurs les plus actifs, la moyenne d'âge est de 21 ans.

C'est un âge où l'on veut se construire une identité. Les groupes de supporteurs permettent de se couler dans une identité collective, où l'on se permet des choses que l'on ne se permettrait pas tout seul. Au sein de ces groupes, il y a aussi une logique d'affirmation individuelle. Pour prendre du galon, il faut se distinguer dans des actions violentes.


Le hooliganisme est-il aussi l'expression d'un malaise social ?

Non, c'est très différent des violences urbaines. Il s'agit de constructions identitaires de groupes. Dans le football amateur, en revanche, où les faits divers sont également nombreux, cela peut-être lié à un mal-être social. En banlieue, cela correspond aussi parfois à des rivalités entre cités.

Pour analyser la violence entre les groupes de supporteurs, il faut connaître l'histoire de leurs antagonismes. Ce sont souvent des histoires de vendetta, de vengeances. Parfois, c'est même un groupe d'un autre club, mandaté par l'un des acteurs d'un conflit, qui peut intervenir. Pour bien lutter, il faut être informé, et échanger ces informations.


Les outils statistiques permettent-ils d'affirmer que l'on assiste à une recrudescence des violences ?

En réalité, ces dernières années, le travail des services d'ordre avait permis de repousser la violence hors des stades. Ce à quoi on assiste, de manière étonnante, c'est à un retour de ces phénomènes dans les enceintes, dans le périmètre de sécurité, sans que l'on puisse réellement avancer d'explication. Dans le football amateur, la violence est probablement liée à la pression de plus en plus élevée qui pèse sur les joueurs. Pour beaucoup, le foot est vu comme un moyen d'élévation sociale, comme un enjeu très important. On oublie que c'est un jeu.


Concernant le hooliganisme, quelle est la responsabilité des clubs ?

Longtemps, les clubs ont vraiment eu besoin du public, qui était un revenu essentiel, avec la billetterie, et dont la passion inspirée était aussi l'image du club. Aujourd'hui, depuis que les télévisions payent pour le développement du spectacle, assurant la majeure partie des revenus, les spectateurs sont devenus moins importants, et les violences, l'aspect négatif de leur engagement, ont pris le pas, médiatiquement, sur l'aspect festif, que l'on vantait. On caresse le rêve d'un public bien sage, assis, sans groupe de supporteurs, comme en Angleterre, où les mesures répressives et la hausse du prix des places ont complètement changé la population qui fréquente les stades. Le modèle anglais, aujourd'hui, est quasiment toujours cité en exemple.

Cela dit, en réalité, une telle approche ne résout pas grand-chose. Elle se contente de déplacer la violence. En Angleterre, maintenant, elle s'exprime à plusieurs kilomètres des stades, entre groupes de supporteurs qui n'ont plus les moyens d'y aller. Mais cela se passe loin des regards. La violence a aussi gagné les divisions inférieures.


Quelle peut être la solution pour venir, aujourd'hui, à bout de la violence ?

Il y a trois leviers. Le premier, c'est la répression. Un effort législatif a été fait, mais, souvent, la loi n'est pas appliquée. Il faut éloigner les éléments les plus violents, qui entraînent les autres. Cela dit, parfois, il vaut mieux laisser des groupes identifiés aller dans le stade, en les encadrant de près, que de les laisser, loin des regards, vandaliser une rue entière.

Le second aspect, c'est l'encadrement. Les clubs, comme c'est le cas en Belgique et en Allemagne, avec les systèmes du "fan coaching" et du "fan project", doivent s'occuper des groupes de jeunes, pour ne pas les laisser sous la seule influence de leur leader. Il faut leur proposer autre chose, par exemple des matches entre groupes de supporteurs rivaux. L'expérience montre que ça marche.

Le troisième point, c'est la formation. En France, où la loi impose aux clubs d'avoir des délégués à la sécurité, ce poste est souvent occupé par des gens qui n'ont aucune expérience en la matière et qui viennent du monde du football. Ou alors par d'anciens policiers, qui n'ont qu'une approche répressive. Concernant la formation, le champ est large : les arbitres, par exemple, n'ont aucun enseignement sur la gestion des conflits.

En Turquie, une violence souvent politisée - 23/03/2007

Source : LE MONDE

Comme dans la plupart des grands pays de football, la violence est enracinée dans les stades turcs. Mais elle a récemment pris une tournure plus politique, et les slogans racistes et les bannières ultranationalistes ont fleuri dans les tribunes. Une semaine après le meurtre, le 19 janvier, du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, et le slogan "Nous sommes tous arméniens" lancé à ses funérailles, des milliers de supporteurs nationalistes ont brandi à Trabzon, la ville du meurtrier présumé située sur la mer Noire, des banderoles "Nous sommes tous turcs, nous sommes tous Mustafa Kemal".

La semaine suivante, au stade d'Afyon (centre), des spectateurs dans un virage criaient "Nous sommes tous des Ogün Samast", le nom du jeune tueur présumé. Ailleurs on reprenait en le modifiant un chant classique du football "Qui ne saute pas est arménien".

La Fédération turque de football a été priée de faire le ménage par le ministre d'Etat chargé des sports, Mehmet Ali Sahin, pour lequel "ces affiches et ces slogans sont contraires à l'esprit du sport". Elle a infligé une lourde amende (environ 19 500 euros) au club de Trabzon pour les banderoles racistes. Désormais, la fédération promet de punir sévèrement toute "insulte à caractère xénophobe à l'encontre des Arméniens, des Kurdes, des Tziganes et des Turcs".

Mais dans les stades du pays, la revendication de positions politiques, nationalistes ou non, est devenue très courante. Certains groupes de supporteurs, tels que le Çarsi de Besiktas, en ont fait une spécialité. Réputés à gauche, tendance anarchiste, les ultras de l'équipe dirigée par Jean Tigana manifestent à chaque rencontre contre la guerre en Irak ou pour l'augmentation des salaires.

Après ces poussées de fièvre, la situation est redevenue plus calme. Fin février, tous les clubs de supporteurs turcs s'étaient donné rendez-vous à Sakarya (nord-ouest). Une fois n'est pas coutume, c'était pour un défilé pacifique. Encadrés par d'importantes forces de police mais sans incidents, les fans ont marché tous ensemble et appelé à la fin des violences autour des stades de Turquie.

UEFA : les experts étudient les moyens contre la violence de football - 23/03/2007

Source : Xinhuane

Des experts de gouvernement et de police européens se sont réunis mercredi sous les auspices de l'UEFA pour étudier les moyens visant faire face la violence de fooball, selon un communiqué de l'UEFA publié sur son site.

La réunion de mercredi était la première d'une série destinée à optimiser la collaboration dans le cadre de la prévention et de la gestions des actes de violence lors des matches, suite aux récentes discussions entre le président de l'UEFA, Michel Platini et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à Bruxelles où le président de l'UEFA a demandé l'assistance et la collaboration des Etats membres ainsi que des autorités de police locales en vue d'endiguer ces violences.

A la réunion étaient présents différents représentants des ministères de l'Intérieur et des points d'information nationaux sur le football (obligatoires dans l'Union et seule source officielle en matière de risques posés par les supporteurs de chacun des pays) autrichiens, belges, anglais, français, allemands, italiens, néerlandais, portugais, écossais, espagnols, suédois et suisses.

Les discussions abordaient les activités de l'UEFA, les stades, les initiatives en matière de sécurité et le cadre des futures collaborations entre l'UEFA et le Groupe de Coopération policière de l'UE, qui comprennent le partage des informations, des partenariats nationaux et internationaux inter-agences, des réunions annuelles d'experts et l'harmonisation potentielle des mesures préventives.

S'exprimant lors de cette réunion, M. Platini a réitéré sa demande de soutien à tous les Etats européens en vue d'une solution.

"On a constaté une hausse inquiétante des actes de violence dans des matches de football au travers de toute l'Europe, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur des stades", a-t-il expliqué.

"Je suis en faveur de la tolérance zéro et l'UEFA assumera son rôle pour mettre un terme aux incidents sur le terrain, mais j'encourage le groupe de spécialistes et d'experts réunis ici à tout faire pour partager leur savoir-faire et leurs meilleures pratiques afin d'élargir ces bases au niveau européen", a-t-il ajouté.


Des hooligans du CSKA SOFIA

FC Magdeburg - Dynamo Dresden - 23/03/2007

Source : Volksstimme + BULTRAS

Le match qui aura lieu demain à 14h est considéré à très hauts risques. Environ 1000 policiers seront mobilisés et couvrirons une partie de la ville en état de siège. De nombreuses rues seront interdites à la circulation jusqu’à 18 heures. 3600 supporters du Dynamo sont attendus et parmi eux plusieurs centaines d’hooligans.
Le chef de la police de Magdeburg, Wolfgang Moenckmeyer a précisé : « Nous empêcherons tous affrontements. Des cellules de détention sont prévues, pouvant contenir plusieurs centaines de supporters, à Magdeburg mais aussi dans la périphérie de la ville ».
Aucun supporter démuni de billet de stade ne sera toléré en ville. Il n’y a de toute façon plus de vente prévue, la rencontre étant à guichet fermé.
Les supporters du Dynamo voyageront à bord de 2 trains affrétés et 33 cars. Les 1800 supporters venant en train sont considérés par la police comme étant les plus « à risques » et pouvant accueillir dans leurs rangs des hooligans, réputés comme faisant partis des plus dangereux du pays. Le cortège de supporters à la descente des trains, sera étroitement encadré par la police. « Mais nous sommes inquiets par la possibilité que les fans de Magdeburg attaquent les trains ».
Dans le stade les supporters du Dynamo seront séparés des supporters locaux et plusieurs rangées de sièges seront volontairement vides.
La tolérance zéro sera appliquée et tout ce qui pourrait servir d’armes telle que les hampes de drapeaux, sera proscrit.
Les supporters du Dynamo ont provoqué de nombreux incidents depuis le début de la saison.



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22000 spectateurs ont assisté à la victoire de Magdeburg contre le Dynamo Dresde. Des incidents ont éclaté après la rencontre entre hooligans locaux et policiers. Mais dans l'ensemble les craintes n'ont pas été fondées.

LITUANIE - FRANCE - 24/03/2007

Source : AFP

Des supporteurs lituaniens ont déployé une banderole raciste géante samedi, représentant l'Afrique repeinte aux couleurs françaises, avec cette mention "bienvenue en Europe", destinée aux joueurs noirs de l'équipe de France, en déplacement à Kaunas. Cette banderole géante a été déployée à la fin des hymnes nationaux.