Saison 07/08 - Novembre

Italie: Violences - Les déplacements limités - 15/11/2007

Source: lequipe.fr

Les supporters de six clubs de Serie A seront interdits de déplacement lors de la prochaine journée de championnat, les 24 et 25 novembre. Cette décision de l'Observatoire italien sur les manifestations sportives concerne les supporters de l'Atalanta, Catane, AC Milan, AS Rome, Sampdoria et Torino.

Pour la série B, Bari et Cesena sont également visés par cette mesure qui fait suite à la mort de Gabriele Sandri, le supporter de la Lazio tué par balle par un poilcier dimanche dernier sur une aire d'autoroute, et aux affrontements qui avaient suivi dans et autour de plusieurs stades de la Péninsule.

Cinq autres clubs de 3e division sont également concernés par cette interdiction. Les autres clubs, dont « les supporteurs n'ont pas donné lieu à de problèmes » lors des précédents déplacements ou matches, « pourront librement suivre leurs équipes » à l'extérieur, précise l'Observatoire, qui dépend du ministère de l'Intérieur.

Bagarre arrangée en Ukraine - 09/11/2007

Source: youtube.com

Zaporozhie vs Dnepr

https://www.youtube.com/watch?v=ODymeLIdl-Q

«Contre les ultras, le tout-répressif a échoué» - 16/11/2007

Source : Libération

Franco Giubilei, sociologue italien du sport

Sociologue du sport à l’université de La Sapienza, près de Modène, Franco Giubilei (44 ans) travaille, entre autres, sur le supportérisme et les groupes ultras. Il revient sur les incidents du week-end dernier et sur la mort d’un supporteur de la Lazio, Gabriele Sandri (26 ans).

Le championnat d’Italie n’a pas été arrêté suite à la mort d’un supporteur, alors que les autorités n’avaient pas hésité à l’ajourner lors du décès d’un policier en février dernier. Deux poids, deux mesures ?

Il aurait en effet été plus sensé de suspendre le championnat. Aujourd’hui, la fracture est totale entre la police et une partie des ultras. Un simple prétexte (même si là ce n’était pas le cas) peut désormais déchaîner une réaction très violente. Dès qu’il y a une occasion, des tifosi ordinairement rivaux s’unissent contre la police. On l’a vu dimanche à Bergame, et surtout à Rome avec des incidents plus graves où des groupes mixtes de la Lazio et de la Roma ont attaqué un commissariat.

Est-ce la faiblesse de l’Etat qui empêche des solutions radicales ?

Les mesures répressives ne suffisent pas. On ne peut pas généraliser car chaque curva [«virage», ndlr] a une réalité composite, complexe, avec des franges de 300, 400 durs. Pour éviter que la fracture s’accroisse, il aurait fallu il y a dix ans créer un dialogue entre groupes et institutions, et au contraire on a tout misé sur la répression. Cela n’aide pas à récupérer ceux qui pourraient aller au stade juste pour chanter et soutenir leur équipe.

Contrairement à d’autres pays (Angleterre, Allemagne), on a le sentiment que les institutions italiennes adoptent une politique du coup par coup…

Je ne sais pas si c’est une question culturelle, mais en Italie on agit souvent dans l’urgence. Aussi, lorsque de graves incidents surviennent, on prend des mesures à l’emporte-pièce. Après la mort de Sandri, on parle d’interdire les déplacements des supporteurs, de fermer certaines curve jusqu’à la fin du championnat. Ces mesures répressives, si elles contentent l’opinion, manquent d’une vision profonde, à long terme.

Il est beaucoup question des «cani sciolti» («chiens fous»), des supporteurs indépendants qui ne sont pas organisés, pour expliquer les problèmes de violence…

Un groupe organisé est plus prudent – les responsables doivent répondre de leurs actes –, alors que les cani sciolti sont isolés et ne dépendent de personne. A Rome, il y a quelques années, une banderole louait l’usage des couteaux. Imaginez ce que peuvent vouloir faire lors d’un match des gens qui portaient cette banderole. Aujourd’hui, si la banderole ne peut plus rentrer dans le stade, ceux qui l’exposaient y sont encore.

Certains observateurs transalpins évoquent fréquemment l’exemple britannique…

Le modèle anglais n’est pas applicable en Italie puisqu’il prévoit l’exclusion des ultras, des gens assis, sous contrôle, chacun avec un billet bien déterminé et la vidéosurveillance pour tout le monde. Cela n’a rien à voir avec notre mentalité. D’une manière plus générale, nous rencontrons une trop grave crise morale pour viser l’exemplarité anglo-saxonne. Nous sortons du plus gros scandale de corruption dans le foot de notre histoire [le Moggipoli en 2006, impliquant notamment la Juventus de Turin], nos stades sont à moitié vides et certains de nos meilleurs joueurs s’exilent en nombre, sans compter les accès de violence à répétition. Notre football ne fera pas l’économie d’une vaste réflexion sur son devenir avec toutes les familles concernées.

Le match amical Paris SG-Police annulé par crainte de "débordements" - 16/11/2007

Source : TSR (avec AFP)

Le match amical entre le Paris SG et l'équipe de France de la police, prévu le 21 novembre, a été annulé pour notamment "éviter toute forme de débordement", a-t-on appris vendredi auprès du responsable pour la sécurité du football au ministère de l'Intérieur, Michel Lepoix.

"Il y a plusieurs raisons qui ont guidé à ce report. Il y a les circonstances sociales (manifestations, ndlr), la proximité de la mort de Julien Quemener (supporteur du Paris SG tué par un policier après le match PSG-Hapoël Tel Aviv, ndlr), et la mort du supporteur italien par un policier (dimanche) vu les liens entre les différents groupes de supporteurs des différents pays", a déclaré M. Lepoix à l'AFP.

"C'est une décision conjointe du PSG et de la Fédération sportive de la police française pour éviter toute forme de débordement", a-t-il ajouté.

Le 23 novembre 2006, un supporteur ultra du Paris SG avait été tué par un policier lors d'une échauffourée à caractère raciste après un match de Coupe de l'UEFA contre le club israélien de l'Hapoël-Tel-Aviv.

FC Vaslui - Politehnica Iasi (amical) - 16/11/2007

Source : adevarulvs

A Negresti, 50 fans de Vaslui ont affronté 30 gars d'Iasi. Il y a eu deux affrontements, l'un dans la rue et l'autre, au stade. La police a arrêté une personne.

Face aux violences, l'Europe en ordre dispersé - 17/11/2007

Source : Rue89

La mort d'un supporter de la Lazio de Rome illustre le retard pris par l'Italie dans la lutte contre le hooliganisme.



Dans la plupart des pays d'Europe, les supporters de football se sont assagis ces dernières années, ils sont, peu ou prou, rentrés dans le rang et ne prennent (presque) plus les tribunes des stades pour les champs de bataille.

Ce phénomène connaît pourtant une exception notable, celle de l'Italie qui est devenue le nouveau creuset du hooliganisme européen, une situation qui colle mal avec son statut de championne du monde, mais témoigne d'une passivité des dirigeants de clubs et des pouvoirs publics face à de gros enjeux économiques.

Les violences qui secouent actuellement les terrains de la Péninsule rappellent étrangement celles qui prévalaient en Angleterre dans les années 80, remarquablement mises en scène par John King dans son roman "Football Factory", retraçant les périples sanglants d'un supporter de Chelsea.

Après la tragédie du Heysel et leur mise au ban du Vieux Continent, les clubs anglais ont décidé de balayer devant leur porte. La politique a été simple: augmenter le prix des billets, afin de décourager les supporters violents et de ramener dans les tribunes des spectateurs plus aisés et moins enclins aux comportements à risques

Les hooligans du PSG se font discrets depuis le début de la saison

En Allemagne, les clubs aidés par les municipalités et par des associations ont lancé des programmes d'éducation civique à destination des supporters, obtenant quelques succès et ramenant le calme dans les travées après des années difficiles. Des groupes, nostalgiques du nazisme, avaient peu à peu investi les enceintes sportives pour y diffuser leurs idées et assouvir leurs besoins de violence.

En France, les mesures de restriction prises à l'encontre de certains supporters du PSG, notamment après la mort d'un supporter parisien en marge d'un match contre l'Hapoel Tel Aviv, ont semblé donner des résultats.

Un rapport des Renseignements généraux, présenté avant le début du championnat de France 2006-2007, montrait que les fans du PSG s'étaient rendus coupables de 110 des 391 actes de hooliganisme commis. L'Olympique de Marseille, avec 63 incidents, et l'OGC Nice, avec 52, étaient également cités dans le rapport.

Malgré les mauvais résultats de ce début de saison, les Kop de Boulogne et d'Auteuil sont restés relativement muets, gardant sans doute en mémoire la fermeture de certaines tribunes l'an passé.

En Espagne, les supporters les plus exaltés soutiennent l'Atletico et le Real Madrid, mais ils ne posent que rarement des problèmes, même lors du "clasico", le derby majeur qui oppose le Real à le FC Barcelone.

L'Italie semble aujourd'hui faire exception à cette évolution des cinq plus grands championnats européens. Pour la deuxième fois en moins d'un an, le Calcio a été, la semaine dernière, le théâtre de violences meurtrières.

Dimanche, Gabriele Sandri, un jeune homme de 26 ans supporter de la Lazio de Rome, a été tué par par balle par un inspecteur de police qui tentait d'intervenir lors d'une rixe avec des partisans de la Juventus de Turin sur une aire d'autoroute. Cet incident a provoqué des scènes d'émeute autour du stade olympique de Rome faisant 75 blessés parmi les forces de l'ordre.

Toujous dimanche, des affontements se sont produits entre des "ultras"du club de Bergame (Lonmbardie) et ceux de Tarente (région des Pouilles).

En Italie, les matchs de Série A et de Série B annulés ce week-end

Réagissant dans une affaire qui a pris une ampleur nationale, la Fédération italienne de football (FIGC) a décidé d'ajourner les matches de Série B (deuxième division) et de Série C (troisième division) prévus ce week-end. La Série A n'est pas concernée puisque la Squadra Azzura dispute un match comptant pour les éliminatoires à l'Euro 2008 en Ecosse.

Ces événements font écho à la mort d'un policier de 38 ans en février dernier, lynché lors de graves échauffourées avec des supporters de Catane (Sicile). A cette époque-là, la FIGC avait également décrété le report de près de 10.000 matches de championnat, toutes divisions confondues, le week-end suivant.

Cette flambée de violence ranime le vieux spectre du racisme dans les stades, tandis que les dirigeants des clubs italiens sont montrés du doigt pour leur laxisme à l'égard des supporters.

Dirigeants de clubs et politiques rechignent à toucher au sport-roi

Selon les estimations de la police italienne, il y a environ 60 000 hooligans organisés en 700 groupes de supporters à travers la péninsule. Mais de l'aveu même des responsables de la sécurité, ces chiffres sont certainement sous-estimés.

Comme l'explique Gunther Pilz, un expert en hooliganisme à l'Université de Hanovre en Allemagne:

"En Italie, personne ne veut regarder les choses en face, ce qui ne fait qu'aggraver les choses. Le noeud du problème est qu'une partie des associations de supporters violents ont leur mot à dire dans la manière dont fonctionne les clubs. Certains dirigeants de clubs ont peur de couper les ponts avec ces supporters à risques.

"Les hommes politiques, eux, ont mis longtemps avant de décider d'annuler des matches ou de prendre des mesures spectaculaires en raison de la popularité de ce sport dans le pays."

Il est en effet fréquent que les associations d'ultras fassent pression sur les patrons de clubs, exigeant des billets gratuits mais également la mise à disposition d'autocars pour les déplacements de l'équipe. Si leurs demandes ne sont pas satisfaites, les ultras effectuent le déplacement par leurs propres moyens, et organisent des débordements dans la ville visitée.

Ces ultras possèdent en outre des liens financiers avec les clubs, étant propriétaire de franchises pour vendre tous les produits dérivés, maillots, écharpes, écussons, etc.

Ce chantage régulier est assorti d'interventions directes lors des séances d'entraînement, les ultras profitant de l'occasion pour inciter l'entraîneur à modifier la composition de son équipe... ou pour qu'il n'engage pas certains joueurs de couleur.

A la Lazio de Rome, des fascistes en tribune... et sur le terrain

A Rome, il y a d'ailleurs longtemps que la réputation fasciste de certains fans du club de la Lazio n'est plus à faire: leur admiration pour Benito Mussolini et leur nostalgie de l'époque fasciste sont régulièrement affichées sur des banderoles, lesquelles demandant que les supporters des clubs adverses soient "envoyés dans les chambres à gaz".

Cette propension nostalgique est parfois même entretenue par les joueurs eux-mêmes: Paolo Di Canio, joueur de la Lazio, avait pris l'habitude de fêter ses buts lors de matches de championnat en allant faire le salut nazi devant la tribune de ses partisans, les "irriducibili".

Ce geste, pour lequel il ne fut sanctionné qu'à la troisième reprise, lui avait valu en 2006 un match de suspension et 10 000 euros d'amende. Il avait alors déclaré:

"Je suis fasciste mais pas raciste. Je fais le salut romain pour saluer mes camarades et ceux qui partagent mes idées. Le bras tendu n'est pas une incitation à la violence ou à la haine raciale."

Le foot, une manne de 4,5 milliards d'euros pour l'économie italienne

Les systèmes de surveillance sont aussi efficaces en Italie que dans les autres pays d'Europe, et les éléments les plus dangereux sont connus et recensés. Pourtant, les mesures d'exclusion ne sont que rarement prises.

Le problème de la lutte contre le hooliganisme est qu'elle coûte de l'argent. Or, en Italie, les stades appartiennent aux municipalités et non aux clubs, ce qui a nettement entravé les procédures de répression, les élus locaux ne souhaitant pas investir à fonds perdus.

Autre frein à une répression rapide et sévère, le football en Italie génère chaque année une manne d'environ 4,5 milliards d'euros et l'Etat récupère environ 350 millions d'euros provenant de taxes sur les paris légaux. Il peut être dangereux de tuer une poule aux oeufs d'or.

Le président de l'Association des clubs de football italien, Antonio Matarese avait même avancé l'idée que les violences meurtrières faisaient partie du jeu, et que le spectacle devait continuer. La remarque lui avait valu de violentes critiques.

L'OM écope d'une amende - 17/11/2007

Source : Livefoot.com

L'UEFA a infligé une amende de 24 500 euros à l'Olympique de Marseille «pour le mauvais comportement de ses supporters» lors du match de Ligue des champions contre le FC Porto (1-1) le 24 octobre dernier au stade Vélodrome. Un responsable de la sécurité du club phocéen a indiqué que son club avait été sanctionné pour jets de fumigènes et objets divers (batteries de téléphones portables et flacon de gel pour les cheveux). L'OM peut faire appel de ce jugement.

Important déploiement policier à Vienne pour le match Autriche-Angleterre - 16/11/2007

Source : TSR (avec AFP)

Un important dispositif policier comprenant 11 bobbies anglais a été déployé vendredi à Vienne quelques heures avant le coup d'envoi d'un match amical de football entre l'équipe d'Angleterre et celle d'Autriche.

Quelque 4.600 supporteurs anglais sont déjà arrivés dans la capitale autrichienne, a annoncé le chef de la délégation de policiers britanniques, Tony Coniford.

Quatre bobbies en uniforme et sept en civils ont également été dépêchés pour seconder leurs 800 collègues autrichiens qui seront présents dans le stade Ernst-Happel de la capitale.

"Nous sommes ici pour aider nos collègues (autrichiens) lors de l'identification d'éventuelles personnes à risques", a expliqué M. Coniford en soulignant que seul un très petit nombre de supporteurs anglais pouvait être qualifié de personnes risquant de devenir violents.

"Ils sont parfois bruyants mais cela ne veut pas dire que cela va se traduire immédiatement par de la violence, cela signifie simplement qu'ils sont contents", a-t-il ajouté.

Vendredi, des policiers autrichiens avaient également déjà pris position dans les principales stations de métro de Vienne pour prévenir tout éventuel débordement de supporteurs.

Le match amical, qui débutera à 21h00 locales (20h00 GMT), sera suivi par quelque 50.000 spectateurs dans le stade.

Bulgarie - Romanie - 17/11/2007

Source : Presse Roumaine

Bonne mobilisation des ultras Roumains pour ce match sans enjeu.
Dans le stade, les Roumains provoqueront des incidents contre la police. D'autres problèmes ont éclaté entre supporters Roumains eux-mêmes.
Un supporter a été blessé.




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Source : Antena 3

Un journaliste de la chaîne Antena 3 a été passé à tabac par des fans du Dinamo Bucarest, ils ont également endommagé son véhicule.

VIDEO/

https://www.youtube.com/watch?v=ygTFrtAXLp0

1.FC Köln II - Bayer Leverkusen II - 17/11/2007

Source : Express.de

La police a interpellé 40 hooligans en ville qui se livraient à des dégradations. Une soixantaine d'individus, sous l'emprise de l'alcool, ont cassé des vitrines et dégradé des véhicules. A l'arrivée de la police, les hooligans ont envoyé dans leur direction, des fumigènes. Les 40 hooligans interpellés, ont été amenés au commissariat à bord d'un autobus.








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Source : Bild.de

De sérieux incidents ont éclaté avant, pendant et après la rencontre, entraînant les arrestations de 181 hooligans dont 76 seront poursuivis en justice. 20 voitures ont été endommagées ainsi que 10 maisons qui ont subi les assauts de 138 hooligans de Cologne, comptabilisés un à un par la police. Le groupe prenait la direction de la gare pour en découdre avec les hooligans visiteurs venus en train. Un important dispositif policier est intervenu pour séparer les deux camps, qui visiblement avaient arrangé un rendez-vous.
Les deux groupes se sont encore provoquer au stade et ont tenté de casser des grilles pour s'affronter, à la 60ème minute de jeu.
140 hooligans de Cologne ont quitté le stade cinq minutes avant la fin du match et ont pris la direction de la gare. Là encore, ils se sont affrontés avec la police, route du Luxembourg. Des jets de fumigènes ont cependant eu lieu dans la gare.

Suisse Hockey sur glace: des policiers ont été blessés après des matches - 18/11/2007

Source : ATS

Deux policiers ont été légèrement blessés dans des bagarres entre supporters après des matches de hockey sur glace à Davos (GR) et à Zoug. Plusieurs personnes ont été dénoncées pour violences et menaces envers des agents de la force publique.

Arrivés en car, des fans de l'équipe visiteuse des Lions de Zurich étaient rassemblés peu après minuit devant un bar de Davos-Platz. Constatant des échauffourées, une patrouille de deux policiers s'est interposée. L'un des deux a été projeté au sol et roué de coups de pieds. Son collègue a pu appeler des renforts. Souffrant de contusions et d'écorchures, le policier blessé a subi des soins ambulatoires.

Plusieurs personnes ont été interpellées. Elles seront dénoncées pour violences et menaces envers des agents de la force publique.

A Zoug, où les Tessinois de Lugano jouaient avec l'équipe locale, un affrontement est survenu après le match entre les Tessinois et la police, alors qu'elle arrêtait un individu suspect. Les policiers ont été la cible de jets de bouteilles et d'autres objets par des individus, dont certains étaient cagoulés.

Au cours de l'altercation, un policier a été légèrement blessé. La vitre avant d'un véhicule de police a aussi été brisée. Plusieurs individus vont devoir rendre des comptes devant la justice.

Hapoel Holon : la police confisque 600 pétards - 18/11/2007

Source : DESINFOS.com

Une semaine après le jet d’un pétard par un supporter d’Hapoel Holon durant un match de basket à Jérusalem, la police a annoncé dimanche avoir réussi à contrecarrer les tentatives de supporters de Holon de torpiller le match de ce soir entre Maccabi Tel-Aviv et Hapoel Jérusalem au stade Nokia.

Ayant appris que des supporters d’Hapoel Holon déguisés en supporters d’Hapoel Jérusalem prévoyaient de lancer des centaines de pétards durant le match, les policiers ont effectué des raids dans plusieurs domiciles dans le centre du pays et ont confisqué plus de 600 pétards, des détonateurs et d’autres armes.

Selon la police, les domiciles de 13 fans ont été contrôlés, y compris ceux d’un supporter de 12 ans et d’un de 17 ans. Les autres suspects sont âgés de 18 à 35 ans.

En plus des explosifs, la police a saisi cinq grammes de cocaïne et du haschisch, ainsi que des téléphones portables volés, des lecteurs DVD et des Playstations Sony.

RW Essen - FC Magdeburg - 17/11/2007

Source : jawattdenn.de + Mail

Des incidents ont éclaté durant la rencontre.






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La police est intervenue à bord d'un train occupé par environ 250 fans de Magdeburg. Les supporters entonnaient des chants anti police, quand les forces de l'ordre sont montées à bord et ont fait usage de leur spray à poivre, gazant l'ensemble des wagons. Plusieurs arrestations ont eu lieu.

Les supporters bientôt mis au régime sec? - 18/11/2007

Source : 24 Heures

EURO 2008: Les fans de football ne trouveront aucune boisson alcoolisée dans les stades suisses et autrichiens l’an prochain.

Dans un stade, c’est le ballon qui doit être rond, pas les spectateurs. A sept mois de l’Eurofoot 2008, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) propose donc d’interdire totalement la vente d’alcool dans les stades et les patinoires, ainsi que dans leur environnement immédiat, lors des matches de portée nationale et internationale. Histoire d’éviter que les matches de foot ou de hockey ne tournent à la baston entre supporters ivres (lire ci-dessous) .

Avec son «programme national alcool 2008-2012», l’OFSP ne va pas se faire beaucoup d’amis parmi les fans de sport. Mais Berne ne fait que suivre le mouvement. Ainsi, l’alcool sera banni des stades suisses et autrichiens lors du prochain Euro, comme c’est le cas depuis une dizaine d’années lors de tous les matches internationaux de football. Mais certains veulent maintenant généraliser l’interdit en Suisse. Ministre des Sports, le conseiller fédéral Samuel Schmid y est lui-même favorable. Problème: une telle interdiction n’est pas du ressort de la Confédération.

Sans attendre l’Euro 2008, villes et cantons ont toutefois déjà décrété certaines restrictions. Ainsi, à Genève, au stade de la Praille, l’alcool a été interdit onze fois ces deux dernières années lors de matches jugés «à risques» par la police. Lors du match amical Argentine-Angleterre de novembre 2005, le rayon alcool du centre commercial voisin avait même été fermé! Neuchâtel applique la même politique au cas par cas dans son stade de la Maladière flambant neuf; les autorités locales décideront en février prochain de décréter ou non «sans alcool» toutes les rencontres de Neuchâtel Xamax. Dans le canton de Vaud, enfin, seules quelques rencontres de hockey sur glace jugées explosives ont fait à ce jour l’objet de telles mesures. Globalement, les polices cantonales tirent un bilan positif de ces restrictions. Les commerçants, on s’en doute, un peu moins.

Aussi dans les aires de retransmission?

A l’approche de l’Euro 2008, les détracteurs du mariage «foot et bière» veulent maintenant aller plus loin et interdire la vente d’alcool y compris dans les aires de retransmission des matches sur écran géant, voire dans des quartiers entiers. A Bâle, Zurich et Berne, les autorités ont cependant rejeté les demandes en ce sens du Parti évangélique, jugeant une telle prohibition difficilement applicable et contraire à la liberté de commerce. Le Grand Conseil bernois a en outre jugé qu’il ne fallait pas punir une majorité du public à cause des incivilités causées par une «infime minorité». D’autant que l’an passé, en Allemagne, la Coupe du monde de football s’est déroulée sans incidents majeurs, quand bien même la bière coulait à flots à l’extérieur des stades. Alors, le public massé devant les écrans géants sera-t-il à l’eau claire? Les cantons hésitent encore: Genève semble pencher contre une interdiction, Zurich pour, mais rien n’est encore fixé. L’Autriche, l’autre pays organisateur de l’Euro 2008, a déjà tranché: seule de la bière légèrement alcoolisée sera vendue dans ces zones.

L’alcool réveillerait le hooligan qui sommeille en nous

Bannir l’alcool des stades, la solution miracle contre la violence et le hooliganisme? L’OFSP en est convaincue, s’appuyant sur plusieurs études affirmant le lien entre alcool et violence dans la moitié des agressions commises par des hommes, et dans trois quarts des bagarres entre garçons. Les experts fédéraux ajoutent que «l’alcool déploie son effet désinhibiteur plus particulièrement dans un contexte de groupe ou de masse», et joue de ce fait un rôle notable dans les violences liées au sport.

«Certains supporters commettront des violences même sans alcool, mais c’est un facteur aggravant», estime Laurence Fehlmann-Rielle, secrétaire générale de la Fédération genevoise pour la prévention de l’alcoolisme (FEGPA) et membre du groupe de travail Euro 2008 et alcool. «Et après tout, ce n’est pas un drame si les supporters ne peuvent pas boire pendant 90 minutes.» Etienne Maffli, psychologue et chef de projet à l’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme (ISPA), abonde: «L’alcool joue un rôle dans le déclenchement et l’intensité de nos actes. Sous son emprise, on agit dans l’instant présent, au gré de ses impulsions.»

«A part rassurer la population, une interdiction ne servirait à rien», affirme de son côté un membre des Rabiosos, l’un des fan-clubs du FC Lausanne-Sports. Les assoiffés seront en effet tentés de s’enivrer avant d’arriver au stade, plutôt que de siroter leur bière en regardant le match. Et le fan lausannois d’ajouter, «ceux qui ont envie de se battre n’ont pas besoin d’alcool. D’ailleurs, 90% des débordements ont lieu hors du stade. Et puis, la bière fait partie du truc. Personnellement, je ne bois pas d’alcool, mais je comprends ceux qui aiment boire une bière au match.»

Godoy Cruz - Independiene Rivadavia - 18/11/2007

Source: mail (merci à l'expéditeur)

La barra de Rivadavia, au vu des derniers incidents (voir news préalables) ne pouvait se rendre à ce match...toutefois...

...Peu avant la mi-tps, la Lepra egalise et la stupeur il ya 50 personnes de chez eux qui ont pu rentrer. Croyant calmer les esprits, le speaker ännonce meme au micro ce qui provoque l´effet inverse.. Les plus jeunes de la barra ont la haine et balancent de tout sur le dispositif policier et incendient pq et papellitos. Le chef de la police fait venir les pompiers pour arroser les plus virulents et eteindre les feux.. Les pompiers se font canarder a leur tour.. Cést a ce moment quün pompier perd le ctrole de sa lance et arrose copieusemet le chef de la police face a la brava.

Le match Atalanta-AC Milan se jouera à huis clos - 19/11/2007

Source : RTL.be

Le match Atalanta-AC Milan comptant pour la 12-ème journée du championnat d'Italie, interrompu le dimanche 11 novembre à Bergame au bout de 7 minutes de jeu, sera rejoué à huis clos, a ordonné lundi la justice sportive transalpine.

Ce jour-là, les plus radicaux des supporters de l'Atalanta, furieux que la rencontre n'ait pas été reportée après la mort d'un tifoso de la Lazio, tué un peu plus tôt par un policier près d'Arezzo, avaient forcé l'arbitre à suspendre le match. Ils avaient menacé d'envahir le terrain après s'être acharnés contre une épaisse vitre de protection, réussissant à la briser en deux endroits. La rencontre aura donc lieu devant les tribunes vides du stade de Bergame, tandis que le virage réservé aux ultras de l'Atalanta restera fermé jusqu'au 31 mars 2008, conformément à une autre décision de la justice sportive prise également lundi.

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Source : Presse

Une partie du stade de Bergame est fermée par les autorités italiennes

La Fédération italienne de football a fermé pour quatre mois une section du stade de l'Atalanta Bergame, après des violences de supporters survenues il y a deux semaines.

Un groupe de supporters de l'Atalanta, situé dans la "curva nord", le virage nord du stade Atleti Azzurri D'Italia, avait réussi à enfoncer une barrière pour envahir la pelouse en début de rencontre entre l'Atalanta et le Milan AC, le 11 novembre, suite à la mort d'un supporter de la Lazio tué par un policier sur une aire d'autoroute. Le match avait dû être interrompu après sept minutes.

La Ligue italienne a fait savoir lundi que ce match entre l'Atalanta et le Milan AC devra être rejoué à huis clos à une date à déterminer.

La fermeture frappant la "curva nord" prendra fin le 31 mars.

Italie: Dimanche, grève dans les tribunes - 21/11/2007

Source : Calcio France

Les stades italiens resteront dans le silence le week-end prochain lors de la 13' journée de serie A. Les différents groupes Ultras ont décidé une grève pour les matchs de samedi et de dimanche. "Nous voulons la justice pour Gabriele". Gabriele Sandri est mort accidentellement la semaine dernière, tué par un policier lors d'une rixe entre supporters de la Lazio de Rome et de la Juventus de Turin. Les supporters de la Lazio n'entreront dans le stade que 20 minutes après le début de la rencontre. Aucune manifestion n'est pour l'instant prévue.

Le footall italien reprend du service, après une douxième journée marquée une nouvelle fois par la violence. Après la tragédie d'Arezzo, et les violentes bagarres du 11 novembre à Rome, la première division continue. Aucun stade n'accueillera de supporters visiteurs. Une fin de semaine silencieuse donc, après la qualification de l'Italie le week-end dernier à l'EURO 2008 qui n'a pas fait oublier aux italiens la tragédie du 10 novembre.

La sécurité du Parc des Princes renforcé depuis un an - 22/11/2007

Source : RMC.fr

La mort de Julien Quemener il y a un an aux abords du Parc des Princes a entraîné des modifications sur le système de sécurité du PSG.
Un an après le décès de Julien Quemener près du Parc des Princes après une défaite du PSG en Coupe de l’UEFA 4-2 face à l’Hapoël Tel-Aviv, la sécurité qui entoure les matchs du club parisien s’est sensiblement améliorée. « Il y a maintenant la mis en place d’un contrôle d’accès automatisé sur l’ensemble des portes du Parc des Princes. Nous disposons également d’un système d’identification de l’ensemble des acheteurs de billets et des abonnés. Et puis il y a eu également un renforcement du dispositif de caméra sur certains accès du Parc des Princes », explique Philippe Boindrieux, directeur général adjoint du PSG. (Voir extrait sonore ci-contre)
Le Parc des princes est donc désormais plus sécurisé avec plus de 150 caméras qui surveillent l’ensemble des supporters et des spectateurs. L’accès aux virages a également été renforcé avec la mise en place de tourniquets qui évitent le passage en force de certains groupes. Enfin, la répression dans et en dehors de l’enceinte a été renforcée. On compte aujourd’hui une centaine de personnes interdites de stade. Des mesures qui fonctionnent pour l’instant puisque aucun événement grave n’a été signalé depuis le début de la saison.

PSG: Marche en mémoire de Julien Quemener - 23/11/2007

Source : France Info

Le 23 novembre 2006, un supporter "ultra" du PSG est abattu par un policier, lors d’échauffourées qui éclatent après le match Paris/Tel-Aviv. Un an après, la sécurité a été renforcée, le contrôle des hooligans est plus strict.

C’est un triste anniversaire pour le football français.
Cela fait un an jour pour jour qu’un supporter du Paris-SG a été abattu par un policier, lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre le club israélien de Tel-Aviv.

A l’issue du match perdu 4-2 par le PSG, des incidents éclatent aux abords du Parc des Princes. Vers 22h40, Yanniv Hazout, un supporter des deux clubs, de confession israélite, est pris à partie par quelques hooligans parisiens. Les insultes antisémites fusent. Un gardien de la paix d’origine antillaise (au service ce soir-là du Service régional de police des transports) s’interpose. Déséquilibré, tombé à terre, le fonctionnaire, Antoine Granomort, ouvre le feu, tuant l’un des "ultras", Julien Quemener.

Après les incidents, les dénonciations politiques et sportives sont multiples. Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, annonce la dissolution immédiate des clubs de supporters "ne se désolidarisant pas de mouvements racistes ou d’actions violentes". Marie-George Buffet (PCF) demande à ce que le PSG joue à huis clos, Françoise de Panafieu (UMP) à ce que le club ne touche plus la subvention municipale de Paris.

Les pouvoirs publics finissent par interdire de stade les fauteurs de troubles, avec obligation de pointer au commissariat les jours de match. Du côté du club, la sécurité a été renforcée. Et ce tour de vis ne serait que le premier…

Une marche silencieuse est prévue ce soir à 19 heures devant le Parc des Princes, en hommage au jeune supporter tué.

Révoqué de la police

Quelques semaines après cette soirée tragique, Antoine Granomort est poursuivi dans une affaire d’escroquerie à la carte bancaire, sans rapport avec les incidents du Parc des Princes : en octobre 2005, il avait déposé plainte, déclarant avoir été enlevé, séquestré à deux reprises et violé plusieurs fois collectivement par un groupe d’individus, avant d’être contraint par ses bourreaux à utiliser la carte de crédit de son beau-père.

L’enquête menée par la "police des polices" révèlera en fait que ce récit n’avait aucun rapport avec la réalité. Granomort avait tout inventé pour masquer le vol de quelque 15.000 euros. Condamné en avril dernier à cinq mois de prison avec sursis, le fonctionnaire a été révoqué le mois dernier.

Gênes: Neuf arrestations - 21/11/2007

Source : Sport.be

La police italienne a arrêté à Gênes neuf personnes impliquées dans les incidents survenus en marge du derby Genoa-Sampdoria le 23 septembre dernier.
Ces neuf personnes sont notamment accusées de coups et blessures. Quatre d'entre elles ont été maintenues en détention provisoire, deux ont été interpellées à leur domicile alors que trois autres ont été interrogées au commissariat.

Plusieurs centaines de supporteurs du PSG rendent hommage à l'un des leurs - 23/11/2007

Source : AFP

Plusieurs centaines de supporteurs du Paris SG, 900 selon la police, ont rendu hommage vendredi soir, aux abords du parc des Princes, à Julien Quemener tué il y a un an par un policier à l'issue du match de la coupe de l'UEFA PSG-Hapoël Tel-Aviv, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le cortège est parti peu après 19H30 du siège du PSG au Parc des Princes (XVIe arrondissement) pour se rendre jusqu'à la place de la Porte de Saint-Cloud où le 23 novembre 2006 un supporteur "ultra" du Paris SG, Julien Quemener, 25 ans, a été tué par un policier. Affecté au service régional de police des transports (SRPT) lors des incidents, le fonctionnaire, avait fait usage de son arme alors qu'il tentait de protéger un supporteur du club israélien de Tel-Aviv.

Arrivés devant le dépôt de bus où le jeune homme est mort les supporteurs, dont certains portaient des écharpes du club parisien, ont déposé des fleurs et allumé plusieurs dizaines de bougies blanches.

Certains sont restés de longues minutes silencieux avant de se disperser dans le calme peu avant 21H30.

Le policier Antoine Granomort, 33 ans, a été révoqué le 10 octobre dernier de la police nationale après une condamnation à cinq mois de prison avec sursis prononcée en avril par le tribunal correctionnel pour escroquerie.

«Il existe une haine profonde entre supporters radicaux et policiers italiens» - 24/11/2007

Source : 20Minutes.fr

Nicolas Hourcade est sociologue à l’Ecole centrale de Lyon, où il travaille sur les mouvements de supporters dits «ultras» dans le football (on peut lire un résumé de ces travaux ici -PDF- ou encore ici -PDF-). Pour 20minutes.fr, celui qui tient d'excellentes chroniques mensuelles pour le non moins excellent magazine So Foot revient sur les violences du week-end autour des stades italiens, après la mort du jeune tifoso de la Lazio Rome sur une aire d'autoroute, touché par une balle policière perdue…

Peut-on parler d’une nouvelle flambée de hooliganisme?
Cette notion est très casse-gueule, car sa définition est floue et recoupe plusieurs catégories de supporters, laissant croire que toutes les violences autour des stades sont similaires. Or il y a différents degrés de violence et différents rapports à la violence chez les supporters les plus radicaux. Il convient notamment de différencier les groupuscules informels centrés sur la violence (les «chiens fous» en Italie, les «hooligans» en Angleterre, les «indépendants» en France) et les «ultras» associations structurées et reconnues par les clubs, qui acceptent le recours à la violence mais sans se focaliser dessus, plutôt comme un moyen de se faire respecter. En revanche, on peut parler d’une dérive du modèle italien tant du côté des groupes «ultras» que dans la gestion des supporters…

C’est-à-dire?
On assiste depuis une vingtaine d’années à un déclin des grandes associations de supporters ultras en Italie, qui parvenaient à canaliser la violence autour des stades. Deux dérives illustrent cette crise. D’une part, les relations avec les dirigeants des clubs sont entrées peu à peu dans des logiques mafieuses et clientélistes, les dirigeants cherchant à acheter la paix sociale, le tout de façon clandestine. Ce qui a entraîné des réflexes mafieux chez certains, comme les menaces et les intimidations. D’où récemment des arrestations à Milan et Naples et l’emprisonnement des meneurs des ultras de la Lazio. D’autre part, de nombreux groupes, beaucoup plus radicaux, ont émergé, face à la notabilisation de ces associations ultras. Ces bandes hyper-mobiles, aux effectifs fluctuants et à la violence désorganisée se sont installées à la marge des mouvements ultras.

Cette attitude des clubs vis-à-vis de ses supporters est-elle propre à l’Italie?
On est bien loin de l’Allemagne, où les relations entre les supporters et le club sont très institutionnalisées, où il existe un dialogue très ouvert et officiel, où il n’y a pas de place pour les dessous de table. En Italie, la réponse aux actes de violences, fréquents depuis un quart de siècle, se fait toujours au coup par coup, par des mesures chocs et des grandes annonces, toujours axées sur la répression. Il n’y a jamais de démarche globale face au problème, comme ce fut le cas en Angleterre ou en Allemagne par exemple.

Outre-Manche, la réponse a été répressive, mais de façon ciblée, et aussi qualitative, en construisant des nouveaux stades et en augmentant le prix des places ce qui a permis de se débarrasser d’une partie des fauteurs de trouble. En Allemagne aussi il y a eu une démarche globale, mais on a contractualisé les relations avec les supporters plutôt que d’augmenter les tarifs. En Italie, rien de tout ça. C’est l’effet d’annonce permanent. Et l’on voit aujourd’hui les effets pervers de cette absence de réflexion sur le long terme.

Les événements du week-end sont-il à placer dans la continuité de ceux de Catane, il y a dix mois?
Il existe une haine profonde entre supporters radicaux et policiers italiens. Ces derniers sont en outre parmi les plus agressifs d’Europe. Pour avoir fait du «terrain» avec des supporters de différents pays, je peux vous dire que je préfère la police allemande! Face à des gens considérés comme durs, les policiers italiens ont parfois tendance à se permettre un peu n’importe quoi. Souvenez-vous, dans un autre contexte, de la mort de Carlo Giuliani lors du G8 à Gênes… Historiquement, il y a déjà eu des bavures mortelles avec des supporters.

Ces modalités de maintien de l’ordre sont déterminantes, car plus elles sont violentes, plus elles peuvent paraître injustifiées, plus elles peuvent entraîner d’autres supporters vers la violence… Toutes proportions gardées, le déclenchement des violences de ce week-end est assez identique à celui des banlieues en France: un sentiment de mépris et une attitude qui donne du grain à moudre pour que le ressentiment explose. Puis une bavure… Après Catane, où c’est un policier qui a été tué, tous les matchs ont été annulés. Là, seulement un, puis deux autres. Cela donne aux ultras le sentiment que mort et justice ne sont pas égales pour tous, un slogan récurrent dans le discours ultra.

Ce type de violences est-il imaginable en France?
De cette ampleur, non. Si les virages français se sont grandement inspirés des kops italiens, la passion et la violence sont bien moins grandes. Prononcez 200 interdictions de stades bien ciblées à Paris et vous avez largement contribué à régler le problème de violence du Parc des Princes. Faites la même chose à Milan et pas grand-chose ne change… Les «Indépendants» français sont peu nombreux, bien moins violents et les associations de supporters ultras ne connaissent pas de dérives clientélistes similaires.

Toutefois, il n’y a pas non plus en France de politique globale. De 1993, et les agressions de CRS par des supporters du PSG, à 2006 après la mort de Julien Quemener, en passant par la Coupe du monde 1998 et les affrontements entre Tigris Mystic et indépendants du Kop Boulogne de 2005, la réponse a toujours été de faire ou de renforcer une loi sans réfléchir de manière approfondie à son contenu. Récemment, le Sénat a produit un rapport d’information promouvant une politique globale alliant répression, prévention et dialogue avec les ultras mais cela n’a pour l’instant débouché que sur des effets d’annonce de renforcement des peines d’interdiction de stade.

Trois nouvelles interpellations de tifosi à Rome - 24/11/2007

Source : 20Minutes.fr

Il faut que rien ne change, pour que rien ne change. Comme le prédisait à 20minutes.fr le sociologue Nicolas Hourcade (et non un Guépard atteint d'alzheimer), les autorités italiennes continuent de répondre au problème de violence dans le Calcio par la répression. Deux semaines après la mort d'un tifoso de la Lazio Rome par le tir d'un policier (depuis poursuivi pour homicide volontaire), et alors que le championnat reprend ce week-end après un dimanche de violences, trois nouveaux supporters ont été interpellés samedi.

Selon l'agence Ansa, les arrestations ont été ordonnées à la suite d'une enquête du parquet anti-terrorisme de Rome et deux des personnes arrêtées sont accusées de violences à visées terroristes.

Un appel au calme de la famille avant la reprise du Calcio

Ils sont soupçonnés d'avoir participés aux violences du dimanche 12 novembre, dans plusieurs villes d'Italie et notamment à Rome où une caserne de gendarmerie, le siège du Comité olympique italien et le stade Olympique avaient été attaqués par des «Cani sciolti» déchaînés («chiens fous», le surnom des ultras transalpins). Plus de 70 personnes avaient alors été blessées à Rome mais seulement quatre individus avaient été arrêtés ce jour-là dans la capitale. Le ministre de l'Intérieur, Giuliano Amato, avait annoncé alors devant les députés italiens que d'autres arrestations interviendraient après l'identification des tifosi violents.

La famille de Gabriele Sandri a lancé samedi un appel «à ne pas instrumentaliser la mort» de leur fils et à ce qu'«il n'y ait plus de vengeance». Durant tout le week-end, l'Italie du football va prier pour que le ballon rond ne soit pas à nouveau le cadre de nouvelles volences.