Saison 03/04 - Novembre

Oxford United - Reading FC: enquête de la police - 04/11/2003

Source: BBC News

La police locale enquête sur des troubles survenus entre supporters rivaux à l'occasion de ce derby.
Deux supporters de Reading avaient été blessés durant la seconde mi-temps de ce match, et cela à la suite d'incidents survenus en dessous de la tribune nord du stade.
Ce match avait lieu dans le cadre de la Carling Cup, le 24 septembre dernier.

Livorno - Treviso - 18/11/2003

Source: Reuters

L'équipe de Livorno, série B italienne, s'est vu infligée un match à huis clos de suspension, après que des supporters eurent interrompu la minute de silence nationale en hommage aux 19 militaires italiens décédés en Irak.
Ces mêmes supporters ont également lancé des chants anti-carabiniers.

HOCKEY: THC Tver - HC Spartak Moscou - 13/11/2003

Source: post

1er match de la journée: pour ce match, environ 30 gars de Moscou s'étaient déplacés (de jeunes hooligans et des fans classiques). Des petites bagarres éclateront aux 1er et 2eme étages de cette arène, à l'avantage des locaux. Quelques gars de Moscou souffriront de légers traumatismes.
2eme match de la journée: 200 Moscovites cette fois. Les meilleures actions auront lieu après la 1ere période, quand ce groupe attaqua des policiers. Alors que les fans rejoignaient leur bloc, la police tenta d'effectuer des arrestations. Des bagarres éclateront alors.
En 2e période, quand le HC Spartak marqua, plusieurs torches seront allumées et une nouvelle bagarre éclata avec la police. Les fans locaux lancèrent quand à eux des bouteilles, des pièces et autres missiles.
Après la rencontre, 50 hooligans du Spartak attaqueront 20 policiers, en dehors de l'arène. Ces derniers utiliseront leurs sprays lacrymogènes.

Real Altamura - Monopoli - 23/11/2003

Source: Ansa

Quelques blessés, dont un grâve, à la suite des incidents survenus à l'occasion de cette rencotnre. Un jeune souffrirait de graves contusions et aurait été transféré à l'hôpital. Quelques véhicules seront également incendiés lors des affrontements.

Salernitana - Genoa - 23/11/2003

Source: Tifonet - Vue d'un ultra neutre

Si il existe bel et bien un certain respect entre ces deux tifoseria, il faut savoir que pour ce match, dans la tribune des Genoani, il y avait leurs amis Napolitains...ennemis des locaux. C'est pour cette raison qu'une 40aine de locaux viendront en dessous de la tribune des visiteurs en fin de match. Ils s'en prendront à 5 ultras de retour à leur voiture. Voyant cela, le groupe de Genoani força le cordon policier et chargea. Une bagarre éclata alors. Les locaux devant finalement s'enfuir.

Affrontements entre ultras de Catanzaro et de Cosenza - 23/11/2003

Source: Catanaro.net

19h09, gare de Catanzaro. Le train qui transporte des supporters de Cosenza (29 très jeunes), qui se reviennent d'un match à Locri, disputé sur le terrain neutre contre la Vibonese s'arrête en gare. Dès cet arrêt, quelques dizaines d'ultras de Catanzaro attaqueront ses occupants. Des pierres et autres objets seront échangés et le trop peu d'agents de la Polfer ne pourra stopper cette violence. Finalement, les ultras de Catanzaro quitteront le train, et l'intervention des 4 policiers et 3 carabiniers ne servit à rien. Les pompiers durent également se rendrent sur place car un wagon commençait à prendre feu à cause de jets de fumigènes.
A noter qu'il ne s'agissait pas de groupes ultras organisés de Cosenza, car ces derniers s'étaient rendus en cars à Locri.

SK Lokeren - RSC Charleroi - 22/11/2003

Source: mail

Pour ce match, ce sont une trentaine de Wallon's Boys qui prennent la route de Lokeren.
A la fin du match, ces derniers iront demander aux locaux (une 30aine également) un rendez-vous un peu plus tard dans la soirée, afin d'éviter tout contrôle policier.
En vain. Les visiteurs quitteront Lokeren vers 23h45.

Olimpia - Cerro Porteno - 12/11/2003

Source: Yahoo

Deux supporters sont décédés en marge de ce classique paraguayen, à Asuncion.
Agé de 19 ans, David Samudio, décéda après avoir été pris pour cible par un tireur, alors qu'il se trouvait à l'arrivère d'un bus de supporters de Cerro Porteno. Cet incident éclata avant la rencontre.
Un autre supporter, Juan Aquino, 20 ans, décéda à l'hôpital après avoir été atteint par des balles au thorax et à la jambe.
Au total, 13 supporters, dont deux mineurs, âgés de 8 et 10 ans, seront arrêtés suite à des incidents survenus après la rencontres.

Paris SG - OGC Nice - 23/11/2003

Source: Le Parisien

LES YEUX ROUGIS par du gaz lacrymogène, les spectateurs du Parc, assis côté Auteuil, ont vécu un début de soirée agité. Environ 150 supporters du virage Auteuil (UFW note: Boulogne)ont en effet défié le cordon de sécurité chargé de protéger les fans niçois avant leur entrée dans la tribune K, traditionnellement réservée aux visiteurs. Des échanges musclés ont fait suite à ces provocations et, pendant une demi-heure, jusqu'à 20 heures, les abords du stade, côté porte d'Auteuil, ont été rendus quasiment inaccessibles. L'incident a pris fin lorsque plusieurs grenades lacrymogènes ont dispersé les plus agités. Certains supporters voulaient venger l'un des leurs, blessé d'un coup de couteau la saison dernière lors du déplacement à Nice. Le bilan de ces incidents est finalement très léger : une visière cassée chez les policiers, un supporter interpellé pour jet de projectiles.

Belley -St Etienne - Coupe - 23/11/2003

Source : LE PROGRES

Belley : fin de match violente

Des supporters stéphanois ont provoqué une rixe dans un bar de Belley et ont blessé deux policiers municipaux. Deux personnes ont été placées en garde à vue.

C'était une rencontre sous surveillance. Samedi soir, un important dispositif de gendarmerie avait été mis en place autour du stade Paul Chastel de Belley lors du match opposant le CS Belley et l'AS Saint-Etienne comptant pour le septième tour de la coupe de France. Près de 4000 personnes avaient assisté à la rencontre. Les Stéphanois avaient ensuite quitté le Bugey après avoir remporté la victoire (3 buts à 0). Si un majorité de supporters avait sagement regagné la Loire , d'autres avaient préféré poursuivre la fête dans les rues de Belley. Deux d'entre eux s'étaient rendus dans un bar du centre-ville et avaient provoqué les quelques consommateurs qui s'y trouvaient. Le ton était rapidement monté et tout s'est terminé par une bagarre où des vitres de l'établissement ont été brisées.
En sortant du bar, les deux supporters stéphanois étaient tombés sur deux policiers municipaux qui ont tenté de les interpeller. Les deux agents ont pu maîtriser un supporter. Mal leur en a pris. Alertés, d'autres Stéphanois sont venus prêter main forte à leur collègue et ont pu le soustraire des mains de la police, après avoir roué de coups les fonctionnaires municipaux. A l'arrivée des gendarmes, les amis des «Verts» s'étaient envolés. Les gendarmes de la compagnie de Belley ont ouvert une enquête afin d'identifier les auteurs des dégradations dans la bar et des coups portés aux policiers municipaux. Deux personnes ont été placées en garde à vue. C'est la première fois qu'une rencontre sportive d'une telle importance se tenait à Belley. L'issue du match aurait dû être une fête qui a été gâchée !

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Prison ferme pour des supporters

Source : L'EQUIPE

Trois supporters de l'AS Saint-Etienne qui avaient commis des actes de dégradation et de violences après un match de Coupe de France, ont été condamnés à des peines de prison ferme par le tribunal correctionnel de Belley et écroués.

Les jeunes hommes, âgés de 19 à 23 ans, avaient été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche, après des dégradations commises dans un bar et des heurts avec des policiers et des gendarmes.

Les incidents se sont produits à l'occasion d'un match comptant pour la Coupe de France qui a vu la victoire de l'AS Saint-Etienne contre le club de Belley (Honneur Régional), sur le score de 3-0.

Mardi soir, deux jeunes de 19 ans, jugés en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Belley, ont été condamnés à six mois de prison, dont cinq avec sursis, pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Ils ont également été condamnés à cinq ans d'interdiction d'accès à des enceintes sportives et à leurs abords.

La veille, un autre supporter de 23 ans avait écopé de quatre mois de prison ferme, pour violences et dégradations. Il avait également été condamné à cinq ans d'interdiction d'accès à des enceintes sportives et à leurs abords, et à 500 euros d'amende.

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Prison ferme pour deux hooligans de Saint-Etienne

Source : AP

Deux supporteurs de l'AS Saint-Etienne ont été condamnés vendredi à 12 et 13 mois de prison ferme pour avoir frappé des policiers municipaux et un gendarme samedi avant le début du match de Coupe de France de football opposant leur club à celui de Belley, selon une source judiciaire.
Ils ont aussi été condamnés à cinq ans d'interdiction d'accès à des enceintes sportives et à leurs abords et ont été incarcérés à la prison de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) à l'issue de l'audience.
Agés de 19 et 20 ans, les deux hooligans, vivant pour l'un d'un emploi de chaudronnier et pour le second de missions d'intérim, sont domiciliés dans la Loire, à Roanne et à Mably.
Les violences s'étaient produites samedi plusieurs heures avant la rencontre qui a vu la victoire de l'AS Saint-Etienne (L2) contre le club de Belley (Honneur régional), sur le score de 3-0. Les deux hommes qui s'étaient interposés dans l'interpellation d'un autre membre du club de supporteurs des Magic Fans ont eux-mêmes été interpellés et placés en garde à vue mercredi, sur la foi de témoignages.
Avant l'accrochage, ces supporteurs s'étaient déjà fait remarquer en consommant de l'alcool, sans payer, dans différents bars de cette sous-préfecture de l'Ain, selon le procureur de la République de Belley, Alain Saffar.

Condamnations pour des supporters de la Genoa - 27/11/2003

Source: Primo Canale

Onze ultras de la Genoa ont été condmanés par le tribunal de Gênes pour avoir pris part aux incidents survenus le 13 juin 1999 en marge d'un match contre Verone, avec la police.
Les condmanations portent sur des peines de prison de 10 mois à 2 ans.

Lazio Roma - Besiktas - 26/11/2003

Source: Tifonet

Pour cette rencontre à risques, 800 supporters turques avaient effectués le déplacement à Rome.
De graves incidents ont éclatés dans le centre-ville, Piazza Maresciallo Diaz, quand un groupe d'ultras locaux attaqua des Turcs. La police du intervenir, mais 6 Turcs seront blessés, dont 3 à coups de couteau.

Sparta Rotterdam - Heracles Almelo - 21/11/2003

Source: forums

Pour cette rencontre, un groupe d'environ 80 fans d'Almelo avait effectué le déplacement en train. Sur leur voyage, ils seront attaqués par un groupe du Go Ahead Eagles, en gare de Deventer. Des briques et bouteilles seront lancées.
A la 1ere gare de Rotterdam, ils seront de nouveau attaqués par un groupe de Dordrecht (une 20aine) cette fois. Un contact physique éclata, avec quelques armes (bouteilles, battes de baseball etc). Le groupe de Dordrecht du finalement prendre la fuite, juste avant l'arrivée de la police. Le groupe d'Almelo se retourna alors vers ces derniers, et 74 fans seront arrêtés et conduits jusqu'au Kuip.
Vers minuit ils seront relâchés et mis dans un train spécial. Peu après le départ du train, une nouvelle attaque eu lieu. Une pierre frappa violemment un supporter de 30 ans, qui perdu beaucoup de sang. Il sera transféré à l'hôpital et est paralysé.

RSC Charleroi - Beerschot Antwerp - 29/11/2003

Source: mail

Après la rencontre, une 15aine de lads du Beerschot se mirent en garde face à un nombre similaire de locaux. Dès la charge lancée par les locaux, les visiteurs prendront la fuite. Une arrestation côté local.

Rennes - Lyon - 28/11/2003

Source: Rennes fan

En début d'après midi, c'est un groupe de 35 Rennais (Breizh Stourmer et 7-8 SP) qui prend la direction du stade. Les Nucleo sont quant à eux arrivés dans la matinée et nous ont prévenus de leur présence. C'est finalement vers 15h et après plusieurs contacts téléphoniques infructueux, que les deux groupes s'aperçoivent enfin dans une rue située un peu avant le stade. Les Lyonnais (Nucleo) sont une quarantaine.
La charge est lancée des 2 côtés, et le 1er contact est violent. Ca tape bien sur toute la largeur de la rue, pas mal de mecs à terre (en majorité des rennais). Puis vient un moment de flottement chez nous où une partie recule nettement. Mais notre 1ère ligne reste au contact, et ça revient ensuite derrière progressivement. Sur la fin les contacts sont plus éparpillés. La bagnole de flic, ayant assistée à toute la scène impuissante, finit par disperser les derniers restants.

Universidad Catolica - Wanderers - 23/11/2003

Source: Reuters

Cette rencontre du championnat chilien sera interrompue pendant 3 minutes par l'arbitre, en seconde période. Ce dernier avait vu que des supporters des Wanderers avaient forcé une grille, les séparant du terrain.
Des incidents seraient également survenus entre supporters et policiers.

OM-PSG - 30/11/2003

Sources : LE PARISIEN

Deux fouilles pour les supporters

COMME la saison dernière, l'OM a fourni un millier de billets aux supporters du PSG pour le déplacement à Marseille, et les responsables sécurité des deux clubs ont minutieusement préparé l'accueil de dix-huit bus de Parisiens au Stade-Vélodrome. Ils seront regroupés sur une aire d'autoroute au sud de Marseille et escortés par la police jusqu'au lieu de rassemblement. « Il y a une cinquantaine de stadiers qui voyagent avec eux. Tout le monde sera fouillé deux fois, à l'arrivée au parc Chanot et à l'entrée du stade. Le risque zéro n'existe pas, mais la collaboration est excellente entre les responsables des deux clubs et nous avons beaucoup travaillé ensemble pour améliorer la situation », explique Guy Cazadamont, le directeur de la sécurité de l'OM. Des réunions à Paris et à Marseille en préfecture ont préparé ce déplacement et décidé du dispositif à mettre en place. Huit cents policiers et gendarmes sont mobilisés, dont deux escadrons de la gendarmerie mobile, quatre compagnies de CRS et les spécialistes du groupe de violences urbaines, (GVU) dont certains, équipés de caméras, filment tout mouvement suspect. Dans le stade, un immense filin, qui a été rallongé l'an dernier, sépare les Marseillais des Parisiens et, à cet endroit-là, à l'angle du virage nord et de la tribune Ganay, le nombre des « stewards » marseillais et parisiens sera doublé. C'est que, au-delà de l'antagonisme entre les supporters, l'enjeu sportif du match risque d'ajouter de la tension. Le PSG n'est qu'à trois points de l'OM et, dans les virages et les gradins du Vélodrome, tout le monde attend une revanche après les trois défaites marseillaises de la saison dernière. « Tout est en place pour éviter les débordements », assure Guy Cazadamont.

Tension aux abords du stade

L'IMPORTANT DISPOSITIF de sécurité, plus de 600 gendarmes, CRS et policiers, dont une bonne partie affectée à l'encadrement des supporters parisiens, n'a pas été de trop, hier soir. En effet, la tension était forte et une cinquantaine de fans du PSG ont failli gâcher le spectacle. Il est 19 heures lorsqu'un convoi d'une dizaine de cars parisiens arrive sur le parking du parc d'exposition, situé à cent mètres de la tribune réservée aux visiteurs. Un premier convoi, arrivé vers 17 h 30, est passé sans encombre, après une fouille en règle. Mais, à l'arrivée des derniers Parisiens, un gendarme prévient par radio que « ceux-là sont plus chauds ».
« Certains cars ont été caillassés »
Une fois les bus stationnés, plus de cinquante personnes se ruent dehors, débordant les stadiers. Les supporters se précipitent alors vers la sortie du parking, en criant. Certains sont « particulièrement excités », comme en témoigne un gendarme qui les a escortés depuis une aire d'autoroute, 25 km avant l'arrivée sur Marseille. « Il faut dire qu'ils ont été insultés tout au long du trajet. Au péage, certains cars ont été caillassés. Dans la ville, j'ai même vu un homme qui devait avoir 70 ans leur faire des doigts d'honneur. » Heureusement, aucun fan de l'OM n'est présent lors de la sortie mouvementée des Parisiens. Il ne faut que quelques minutes aux stadiers, épaulés par des policiers en civil, pour ramener le calme. Sans adversaires visibles, les Parisiens s'en prennent juste à deux cameramen venus les filmer. Chahutés, ces derniers s'en sortent sans dommages, grâce aux forces de sécurité. La sortie des supporters du PSG s'est déroulée sans incidents, derrière un important cordon de gendarmes. En revanche, selon un commissaire, les pompiers ont dû intervenir quatre fois pour soigner des blessés légers, dans l'enceinte du stade.


Bloc Parisien avec bâche CASUAL FIRM PARIS

OM - REAL MADRID - 28/11/2003

Deux supporters marseillais en garde-à-vue pour jet de fumigènes

Source : REÜTERS

Deux membres des Fanatics, l'un des
principaux clubs de supporters de l'Olympique de Marseille, ont été placés
en garde-à-vue pour des jets de fumigènes lors du match OM-Real Madrid,
a-t-on appris vendredi de source policière.
Les deux hommes ont été interpellés jeudi pour avoir fait usage de
fumigènes lors de la rencontre de Ligue des champions perdue mardi par l'OM
face au Real Madrid (1-2).
Des fumigènes ont également été saisis lors d'une perquisition au siège du
groupe.
Dimanche, le club marseillais recevra son rival du Paris Saint-Germain, une
rencontre classée à "hauts risques" par la préfecture de police.

Procès FC METZ-PSG FC - 28/11/2003

Source : Le Républiquain Lorrain

Avec les plus plates excuses des gentils supporters du PSG

La rencontre entre le FC Metz et le PSG du 16 août dernier avait donné lieu à des débordements et à des scènes de violence avant la rencontre. Quatre supporters du PSG en ont répondu hier, tout étonnés d'être cités en justice. Ils sont quatre, âgés de 18 à 29 ans. Ils sont propres sur eux, polis et courtois, et ils ne comprennent vraiment pas ce qu'ils font devant le tribunal correctionnel de Metz.
Bien sûr, ils sont supporters du PSG, et ils étaient bien présents dans les rues de Metz le 16 août dernier, quelques heures avant le coup d'envoi du match devant opposer leur équipe à celle du FC Metz. Les deux premiers sont prévenus d'avoir frappé le conducteur d'une voiture à l'arrêt dans une file engagée sur le pont Saint-Symphorien. Les deux autres doivent répondre de menaces de mort lancées à des supporters adverses, et d'outrage envers un commissaire de police. La main sur le coeur, trois d'entre eux estiment avoir été interpellés par erreur, et le quatrième admet avoir donné un tout petit coup de poing au conducteur de la voiture. "J'ai été bousculé au moment où il arrivait. J'ai donné un coup, mais c'était instinctif et je l'ai tout de suite regretté. C'est bien simple" poursuit-il en présentant ses plus plates excuses au conducteur, "je ne me suis pas reconnu". Son co-prévenu raconte qu'il était présent, "mais de l'autre côté de la voiture", et ce n'est assurément pas lui qui a donné le coup de poing, avant de monter sur le capot du véhicule et de s'acharner sur le pare-brise et la tôle à coups de pieds.

"D'un chapeau"

Les deux autres faisaient partie d'un groupe encadré par les policiers à l'angle de la rue Wilson et de l'avenue De-Lattre-de-Tassigny, à la suite de dégradations commises sur la vitrine de la Taverne Amos. "Nous étions au milieu du groupe quand les policiers sont intervenus, mais ils nous ont interpellés par erreur. Nous n'avons menacé ni insulté personne" assurent-ils d'une même voix. Le procureur de la République demande à la juridiction de condamner les deux premiers à une peine "de 3 à 4 mois de prison avec sursis, à 400 euros d'amende et à l'interdiction de pénétrer dans une enceinte sportive pendant six mois". Il s'appuie sur les aveux du premier, et sur la mise en cause du second par un gendarme et le maire d'une petite commune qui étaient sur le pont au moment des faits. Me Nabil Kadri pour le premier salue l'honnêteté de son client, qui reconnaît le coup de poing, mais plaide la relaxe pour les dégradations. Pour le second, Me Franck Corbras plaide la relaxe pour les deux préventions. "La victime elle-même assure n'avoir reçu qu'un coup de poing, et les autres témoignages sont sortis d'un chapeau", tout simplement. Me Sabine Willaume demande 1 000 Eur en réparation du préjudice moral et 1 781 Euro pour le préjudice matériel subis par la victime.

"Les gladiateurs"

En regardant les deux autres prévenus, le représentant du parquet a l'impression d'avoir affaire "à ces singes qui n'ont rien vu, rien entendu et rien dit. Le commissaire de police a décrit leur habillement, leurs gestes, leurs cris" rappelle-t-il en estimant la mise en cause nécessaire et suffisante pour justifier une peine de "deux mois de prison avec sursis et 500 Euro d'amende".
Me Arnaud Vauthier en défense estime au contraire que la mise en cause par le procès-verbal du commissaire est bien légère pour chasser le doute. "Quand on est supporter du PSG" analyse-t-il "on sait qu'on est attendu, et on est plutôt pour la présence des forces de l'ordre". Il plaide la relaxe.
Siégeant à juge unique, Mme Elisabeth Filliot décide de ne pas statuer tout de suite dans ces dossiers touchant "aux jeux du cirque modernes. Autrefois, on allait voir les gladiateurs. Désormais, on va voir des joueurs de football". Elle rendra ses décisions le 16 décembre prochain.

AS Monaco - PSV Eindhoven - 25/11/2003

Source : Corbis