Corse : pas de libération conditionnelle pour deux supporteurs bastiais écroués - 29/12/2016Source : http://www.leparisien.fr/
Découverts en possession d'explosifs, ils sont mis en examen pour association de malfaiteurs.La justice a décidé de maintenir en détention deux supporters bastiais, mis en examen après la découverte d'explosifs en marge d'une manifestation de soutien à l'un des leurs, blessé en février à Reims, une affaire à l'origine de nombreux incidents en Corse.
Un juge des libertés de Bastia a en effet rejeté jeudi pour la deuxième fois la demande de remise en liberté des deux supporters, qui restent donc en détention provisoire. Leurs avocats ont annoncé qu'ils allaient faire appel, au motif que les charges contre leurs clients ont été établies de façon irrégulière.
L'affaire trouve son origine dans l'une des manifestations qui ont suivi les débordements en marge d'un match de L1, le 13 février à Reims. Ce soir-là, des affrontements ont eu lieu entre les supporters et la police, et un jeune homme, Maxime Beux, a perdu un oeil. Cet étudiant accuse la police de l'avoir blessé par un tir de flash ball tandis que le parquet affirme qu'il s'est blessé en chutant.
Le supporteur blessé lui aussi mis en examen
En marge d'un rassemblement de soutien à Maxime Beux à Bastia le 20 février, des explosifs avaient été découverts. Les deux supporters dont la demande de remise en liberté a été rejetée jeudi avaient été mis en examen suite à cette découverte.
Soupçonnés de «fabrication, détention et transport» de ces deux pains d'explosifs et de grenades artisanales, ainsi que d'«association de malfaiteurs en vu de commettre des délits», ils sont en détention depuis le 22 novembre. Plusieurs dizaines de leurs camarades s'étaient rassemblés jeudi sans incident devant le palais de justice pour les soutenir.
Deux autres supporters, dont Maxime Beux lui-même, ont également été mis en examen dans ce dossier, mais ont été placés sous contrôle judiciaire. Par ailleurs, la justice doit encore examiner, en appel, le 16 février 2017, le dossier des sept personnes condamnées en première instance à la suite des violences perpétrées à Reims. Le 13 mai, des peines d'amendes allant jusqu'à 2 000 euros pour outrage et rébellion avaient été prononcées à leur encontre mais elles avaient été relaxées des faits de violences.